Salon nautique : Cap sur Les Nauticales de La Ciotat

Du 20 au 25 Mars dernier a eu lieu le salon nautique Les Nauticales à La Ciotat.

Sont présents sur ce salon bateaux neufs, d’occasions, à moteurs, voiliers mais aussi accessoires de pêche, de plongée, des équipements et bien plus encore !

Le salon Les Nauticales compte également de nombreuses animations et conférences à découvrir seul, en famille ou entre amis.

L’équipe Spotyride était présente sur le salon et nous en avons profité pour suivre Christopher, un visiteur passionné par le secteur du nautisme ! Christopher s’est rendu au salon Les Nauticales avec sa famille, il fait de la voile depuis son plus jeune âge et a actuellement un voilier familial avec ses parents.

Bonjour Christopher, pourquoi ce salon t’a-t-il intéressé aux premiers abords ?

Je savais que c’était l’occasion de découvrir de nombreux bateaux. J’ai pu voir un bateau de course classe 40 sponsorisé Centrakor. Ensuite, c’est notamment la possibilité de voir plusieurs voiliers car dans un futur proche, je souhaite acquérir un bateau à voile comme un monocoque ou un multicoque et c’est pour cela que j’aime aller dans ces salons. Pour voir l’évolution au fil des années, en termes de technologies, d’innovation et de nouvelles techniques (moulage pour les coques …). J’ai également pu visiter l’Elan E6, un voilier course croisière où de nouveaux process ont été mis en place notamment pour renforcer la structure. 

Tu me dis que tu as visité un bateau de course, peux-tu m’en dire un peu plus ?

Oui en effet, j’ai visité le voilier de classe 40 qui est barré par Mikael Mergui. Il nous a pris en petit groupe pour nous expliquer son parcours et son bateau. J’ai eu la chance de discuter avec lui sur des points spécifiques comme le prix d’un bateau de compétition (850 000€) mais aussi sur le choix de la structure de la performance. Il nous a dit qu’il avait fait le choix, après un accident de course, de changer la structure avant d’un bateau, ils l’ont rendu beaucoup plus large et arrondi, et non pointu pour pouvoir passer plus facilement la vague sur le quart. Après on a pu parler de la difficulté à trouver des sponsors, des personnes sérieuses qui pouvaient les accompagner sur le long terme pour réaliser leur projet, notamment pour un projet comme ça, il faut au moins 2 ans de réflexion pour le mettre en place. Si on emploie les mots de Mikael, il faut aussi 10 à 15 ans d’expérience pour se faire un nom, essayer de trouver des sponsors et ensuite commencer par des petites régates pour se faire connaître.

Là où j’ai été étonné, c’est que son bateau est vraiment vide comme une coque… il n’y a pas d’aménagement, c’est très épuré et… vide.

Il nous a expliqué pourquoi il avait fait le choix de stratifier l’intégralité du bateau en fibre de verre, de ne pas le peindre et de faire du contreplaqué. En fait, le but est de réduire au maximum le poids du bateau et aussi de voir et d’entendre les moindres bruits ou problèmes potentiels.

J’ai appris qu’il y avait beaucoup de procédures à respecter et de formations de sécurité, notamment une formation pour apprendre à mettre une combinaison étanche de survie en 45 secondes. Mais aussi, il fait beaucoup de tests médicaux avant les courses.

Mikael est courageux, il a déjà fait plusieurs courses dont la route du rhum… mais malheureusement au bout de 6 jours son bateau a cassé, il a eu une avarie et à rencontrer deux voies d’eaux. Le plus dur pour un skipper en solitaire c’est le temps consacré à dormir. Mikael nous a expliqué qu’il dormait peu, le plus souvent des micro sieste de 15-20 minutes, tout cela pour pouvoir régler au mieux ses voiles et aller encore plus vite. En effet, un skipper passe environ 95% de son temps dans le cockpit extérieur à régler ses voiles. C’est pour ça qu’il y a deux pilotes automatiques et que c’est très important. Mikael a aussi deux couchettes à l’intérieur, une à bâbord et une à tribord selon le degré d’inclinaison du bateau… pour toujours faire contrepoids.

En quoi les Nauticales se distinguent des autres salons ?

Du fait de l’accessibilité à tous, de tarifs mais aussi en termes d’humains et de communication. Il y a de tout, des conférences sur le nautisme, des démonstrations de sauvetage avec des chiens, des démonstrations de sauvetage d’homme à la mer portées par la SNSM et des démonstrations/ sensibilisations aux nouvelles innovations comme le e-surf sur foil, le vélo sur l’eau…

En plus de ça, on a la possibilité de rencontrer des experts autant en mécanique, en voilerie, qu’en menuiserie. On a vraiment la facilité de parler à toutes ces personnes, ils sont tous très ouverts.

Y a-t-il des nouveautés ou des aspects spécifiques du salon qui ont suscité ton intérêt ?

Pour moi, c’est réellement le fait d’avoir pu visiter un bateau de course et aussi le voilier Élan E6. J’ai pu discuter de mon projet et avoir des conseils !

Quelles sont les innovations qui t’ont le plus impressionnées ?

Ce que l’on peut réaliser avec les nouvelles coques en termes de gites, en termes de glisse, des coques bouchains prolongées et des bateaux mieux profilés qui sont de plus en plus performants. Le carbone prend de plus en plus d’envergure dans le milieu du nautisme. On le retrouve notamment dans les bômes, les mats, sur les voiles et sur des pièces spécifiques comme une delphinière. 

J’ai aussi vu une autre nouveauté qui m’a étonné, le vélo sur l’eau : l’hydrofoil. C’était la première fois que je voyais ça et que j’en entendais parler, ça me tenterai bien d’essayer un jour pour voir les sensations. Il y avait plein d’innovation dans le même style et franchement c’était top !

Sur les catamarans, maintenant, ils commencent à mettre en place des dérives rétractables. Cela permet de toujours avoir la possibilité de remonter au vent sans avoir à faire un effort physique pour les descendre ou les remonter, ce qui permet de ne pas encombrer le pont et en plus, c’est plus esthétique.

As-tu discuté avec des exposants ou des professionnels du secteur maritime ? Quelles informations ou conseils t’ont-ils donnés ?

J’ai discuté avec beaucoup de commerciaux et de mécaniciens des voiliers et catamarans. J’ai eu des informations sur les nouvelles demandes des plaisanciers. Il y a de plus en plus de plaisanciers qui souhaitent acquérir des catamarans et donc, le commercial de la maison Bali nous a informé qu’ils étaient en négociation avec différents ports de la région pour pouvoir développer des places catamarans, notamment basés sur Port Saint Louis du Rhône. 

J’ai aussi discuté avec un commercial de Dufour qui nous a expliqué que désormais, il n’affichait plus les prix HT et TTC du bateau mais plutôt un loyer mensualisé pour acquérir le bateau sur x années !

Les Nauticales offrent souvent des essais de certains équipements ou activités nautiques. As-tu participé à des expériences ?

J’ai participé à une simulation de pêche au thon virtuel. J’avais une canne à pêche physique avec un fil qui était relié à un treuil qui s’enroulait pour faire la simulation d’une prise. C’était relié à une télé qui montrait un bateau avec un thon qui sautait au loin. Le but était de tirer et de mouliner pour le remonter à bord. J’y suis arrivé au bout de 3 minutes et j’étais content d’avoir fait cette expérience !

J’ai aussi pu observer une démonstration de sauvetage en mer avec des chiens. J’ai pu voir 3 personnes se mettre à l’eau pour faire une simulation de noyé puis deux personnes avec leur chien ont sauté à l’eau pour pouvoir les sauver. Une personne expliquait la procédure de sauvetage et la difficulté d’ordonner à son chien d’aller sauver une autre personne que son maître ou sa maîtresse. Le chien entoure la victime pour que cette dernière s’accroche à lui. Il fait office de « bouée » et son maître lui ordonne de venir nager vers lui pour s’agripper et pour aider à garder les têtes des victimes hors de l’eau.