Aujourd’hui nous rencontrons Patrick Lakatos un guide de canoë-kayak basé dans le Lot naviguant principalement sur la Dordogne, le Lot et Célé.
Il vous partage dans cette interview son parcours, son quotidien et ses anecdotes de guide de Canoë-Kayak. Découvrez l’histoire de ce passionné…

Pourriez-vous faire une brève présentation de vous, de votre parcours et comment vous en êtes arrivé là ?

J’ai fait des études hôtelières, l’école hôtelière à Souillac dans le Lot au bord de la Dordogne. Donc mon début d’aventure canoë-kayak a débuté par ce biais là. Ensuite j’ai fait plein de boulots divers et variés. Et il y a une trentaine d’années, je suis revenu à mes premiers amours, amours du canoë-kayak. Donc j’ai passé plusieurs brevets d’État : un Brevet d’État Sport pour Tous et un Brevet d’État de Canoë-Kayak.

J’ai eu une base de canoë pendant plusieurs années à Bretenoux ou je louais des bateaux. Et je me suis aperçu que la population qui venait louer des bateaux n’était pas du tout sensibilisée aux beautés de cette rivière. Ça me gênait un peu que des gens viennent sur une rivière aussi belle et ne regardent pas la nature de manière un peu plus approfondie. Donc par la suite, j’ai mis en place cette activité qui est plus une activité culturelle. C’est-à-dire que je montre aux gens comment regarder la nature et quoi observer sur un petit parcours puisque mon parcours fait dix kilomètres.

Patrick Lakatos

Finalement c’est une activité accessible à tous, débutants comme confirmés, axée sur la découverte ?

Tout à fait, il y a vraiment tout le monde. À partir du moment où les personnes savent nager, on est en toute sécurité avec une personne diplômée. Je fais attention. En effet, je ne prends pas de personnes quand il y a beaucoup d’eau ou encore si les personnes au départ ont trop peur ou n’arrivent pas à se diriger, je ne continuerais pas plus loin.

Je m’adapte à la clientèle et la priorité pour moi c’est la sécurité bien sûr.

kayaking

Tout au long de l’activité les personnes sont donc accompagnées et guidées ?

Effectivement, dès le départ je fais l’initiation et je présente un petit peu mon activité. Ensuite dès que tout le monde dans le groupe sait se diriger, s’arrêter, tourner et aller tout droit, alors on démarre. On part et on s’arrête tous les quarts d’heure voire vingt minutes pour aller observer au bord de l’eau des plantes, des insectes et des animaux.

Cela fait combien de temps que vous proposez cette activité en canoë-kayak ?

Ça doit faire une dizaine d’années que ce genre d’activité est en place.

Parlons maintenant de l’actualité, comment le Covid-19 a-t-il impacté votre saison dernière, si bien sûr répercussion il y a eu ?

Juin 2020 avec un démarrage assez lent. Et près aux mois de juillet et août, là j’ai eu beaucoup de demandes. Comme je suis limité en nombre de place, seize personnes grand maximum, la saison a été courte mais intense. Il faut savoir que d’une part au niveau du Brevet d’Etat on est limité à un groupe de seize personnes sur un plan d’eau calme, délimité et protégé. Et d’autre part, ce n’est pas intéressant d’avoir un trop grand groupe car on ne peut pas expliquer les choses facilement et au niveau sécurité on peut avoir quelques soucis.

Le plus gros problème c’est vraiment être proche des gens pour pouvoir expliquer des choses.
Plus le groupe est petit, mieux c’est. Par habitude je limite à quatorze personnes, ça fait sept embarcations (Bi-places). Et je peux étendre à 16 exceptionnellement.

La saison a été plutôt courte, et du coup pour vous la saison dure combien de temps ?

Alors on va dire que déjà à partir du 25 août il y a beaucoup moins de monde. Je reste ouvert toute l’année, mais en général, ma clientèle s’arrête au mois d’octobre. Le gros de la saison est concentré sur un mois du 15 Juillet au 15 Août. Après, mois j’essaye d’amener des gens en début et en fin de saison car c’est le moment où il y a le moins de personnes sur l’eau et où la faune & la flore sont les plus intéressantes.

Depuis l’année dernière, comment avez-vous dû vous adapter aux mesures sanitaires ?

Déjà au niveau de la distanciation j’ai respecté les gestes barrières. Lorsque je donne le matériel, nous sommes dans une pièce fermée donc je demande le port du masque avec une distance de 2 mètres le plus possible. Sur l’embarcation en elle-même il n’y a pas de restriction puisque l’on est à deux mètres l’un de l’autre dans le bateau. Et généralement se sont des personnes du même foyer. Après dans la navette de transport (Minibus qui emmène les aventuriers du point de rendez-vous au point de pagaie) cela a changé quelques petites choses mais on s’adapte. J’essaye de laisser les navettes des clients à l’arrivée comme ça il n’y a pas de navette à l’arrivée et ils partent directement. On essaye de trouver des astuces. Mais on a de la chance car on reste une activité d’extérieur.

Vous travaillez tout seul dans votre structure ? Pour les expéditions ?

Oui, sauf pour des activités très spécifiques où il faut trouver des cadres avec des brevets d’État mais en plus il faut qu’ils connaissent la faune, la flore, l’histoire et la géologie. Mais ce sont ces trente années de pratique qui m’ont permis de faire ce que je fais. Cette activité, c’est une découverte d’un parcours qui peut se faire seulement en canoë.

Il y a des endroits où l’on ne peut pas passer autrement, c’est très spécifique. Les gens sont en général ravis d’une part de la beauté du paysage mais aussi de ce que je montre : la quiétude, la lenteur … Partir sur une journée, sur un petit parcours, prendre le temps de la balade. On se baigne, ils savent que je m’organise pour arriver à l’heure à l’arrivée. Le plus compliqué lorsque l’on est tout seul c’est de s’organiser pour les navettes. Mais je travaille en collaboration avec un centre de vacances qui de temps en temps me fait les navettes et ils me prêtent aussi quelques fois des bateaux.

canoë kayak

Il ne me tarde que d’une chose, c’est naviguer sur la Dordogne et partager ma passion ! C’est vraiment du partage, les gens viennent et on échange énormément sur l’eau. Il y a des gens qui m’apprennent aussi des choses.

Déjà une star…

Avant d’accorder un entretien à Spotyride notre guide de canoë était déjà passé sur France 3 pour un mini reportage dédié.

Partir en excursion avec Patrick Lakatos en quelques clics…

Journée excursion en canoë-kayak, 56 € par session.

Rendez-vous à Gluges (46). Départ à 9h en navette jusqu’à la Base de Plein Air de Mezels à Vayrac (46). Embarquez ensuite pour une aventure de plus de 5 heures de découverte. Histoire, faune et flore, plantes comestibles et secrets de la rivière sont au programme. Le matériel est inclus. Il manque juste votre pique-nique et vous êtes prêt !

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