Le premier week-end d’Avril a eu lieu la 4ème édition du Lords Of Tram au Barcarès. C’était la première étape du nouveau tour mondial de kitesurf Big Air : le BAKL World Tour 2022.

Pour l’occasion, les meilleurs riders de la planète se sont affrontés dans des conditions dantesques (plus de 40 nœuds de Tramontane) afin de décerner un vainqueur pour chacune des catégories. Côté amateur, c’est le Français Théophile Van Beek qui s’est imposé en remportant son premier titre sur son spot local, le Parc Des Dosses !

Spotyride est parti à sa rencontre, zoom sur ce rider en devenir.

Photos : Baptiste Gillier 

Bonjour Théophile ! Peux-tu nous parler de ta discipline plus en détail ?

Bonjour ! Oui, alors il existe de nombreuses disciplines dans le kitesurf. Moi, j’ai choisi de pratiquer le Big Air car j’aime les sensations fortes et le côté extrême de ce sport. Le principe de cette discipline est simple, il faut monter le plus haut possible dans les aires tout en rajoutant des figures telles que des rotations, board-offs et kiteloop. À ce jour, c’est l’une des plus vieilles disciplines dans le kite mais qui ne cesse d’évoluer, surtout depuis ces cinq dernières années.

Comment t’est venu cette passion pour le Kitesurf ?

Lorsque j’étais au lycée, j’ai eu la chance de pouvoir essayer le kitesurf grâce à un prof et j’ai tout de suite accroché. Je faisais déjà de la planche à voile avec ma famille à Leucate mais je ne m’étais jamais réellement investi dans ce sport.

C’est donc tout naturellement que mon père m’a acheté mon premier matériel de kitesurf. Au moins, je pouvais continuer de le suivre lors de ses sessions de Windsurf avant qu’il s’y mette lui aussi. Par la suite, mes frères et mes cousins s’y sont également intéressés et c’est devenu un sport à partager en famille.

On peut dire qu’on a eu de la chance d’habiter près de Leucate. C’est une région avec 300 jours de vent à l’année et une multitude de spots pour progresser rapidement.

C’est la 4ème fois que tu participes à cette compétition, qu’est-ce qui a fait que celle-ci était la bonne ?

Effectivement ! Depuis la création de cette compétition, c’est la première fois qu’elle avait lieu sur mon homespot, ici à Barcarès. Je pense que ça m’a beaucoup aidé. Le vent qui souffle ici (la Tramontane) est un vent fort et souvent très irrégulier. Le fait d’avoir l’habitude de naviguer dans ces conditions était un avantage pour moi.

J’ai aussi eu la chance d’avoir mes amis et ma famille présents qui m’ont poussé à donner le meilleur de moi.

Avant de lancer la seconde division, on a pu assister à la finale des pros. Ils ont mis le feu ! Le niveau était dingue et je pense que ça a motivé tout le monde à se surpasser.

Théophile Van Beek – « Le niveau était dingue […] ça a motivé tout le monde à se surpasser. »

Dans la catégorie professionnelle, le Hollandais Giel Vlugt a réalisé deux premières mondiales en compétition, quel regard as-tu sur cette performance ?

Giel est monstrueux ! Ça faisait quelques mois qu’on le voyait dépasser les limites sur les réseaux sociaux. Là, il est carrément rentré dans la légende ! Le voir signé deux premières mondiales en compétition sur mon homespot c’était juste fou ! Il fait parti de ces riders qui font évoluer la discipline et qui nous pousse à nous surpasser.

Justement, que penses-tu de l’évolution générale du kitesurf et de ta discipline ?

Comme je le disais auparavant, ce sport ne cesse d’évoluer depuis sa création. Que ce soit au niveau du matériel, du nombre de pratiquants ou encore du niveau des riders, on ne s’ennuie jamais !

Ce qui est bien avec ma discipline, c’est qu’il y a tellement de bons riders dans le monde que le niveau évolue chaque années ! Ça nous pousse à s’entraîner dur pour toujours essayer de rester à la page niveau tricks, mais c’est parfois très compliqué.

Ce qui est génial, c’est qu’on peut voir que depuis environ cinq ans, les choses bougent dans le milieu du Big Air. Avant, il n’y avait que quelques compétitions majeures comme le Red Bull King Of The Air ou le Megaloop Challenge (réservé à la crème de la crème). Aujourd’hui, il y a carrément un tour mondial de la discipline avec plusieurs étapes et de nombreux événements organisés.

Tout cela rend le milieu plus accessible et on le voit notamment grâce aux plus jeunes. Quand on voit le niveau de certains riders comme Andrea Principi (vainqueur de la première division) ou Lorenzo Casati (demi-finaliste de la première division) qui ont tout juste 16 ans, c’est juste incroyable !

J’espère que le kitesurf Big Air va continuer d’évoluer dans ce sens, c’est bien parti pour !

Qu’envisages-tu pour la suite ? Un passage dans la catégorie professionnelle ?

Cette compétition m’a vraiment boosté ! Que ce soit en temps que coureur ou spectateur, elle m’a vraiment donné envie de progresser dans ma discipline. A l’avenir, j’espère pouvoir partir à l’étranger m’entraîner sur les meilleurs spots du monde. J’aimerais notamment aller à Cape Town, en Afrique du Sud, où la quasi-totalités des riders progressent chaque année !

Concernant la catégorie pro, oui bien sûr c’est un objectif. Je sais qu’il y a encore beaucoup de travail et je vais faire le maximum pour y parvenir !

Avant de finir, je tiens juste à remercier mes sponsors qui me suivent depuis le début, Duotone Kiteboarding et Surfone Leucate.

 

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